Le sud du Mexique, le Guatemala, le Honduras sont les régions détentrices de la culture mayas.

En 1996, Emmanuelle et moi sommes allés à la rencontre de cette civilisation, le Routard dans une main, le Lonely Planet dans l'autre. Pendant 4 semaines, nous sommes passés des vestiges mayas témoins d'une civilisation étonnante, aux indiens riches de leurs traditions en passant par l'architecture colorés des villes coloniales.

Les vestiges mayas

Que ce soit au Mexique (Tulum, Chitzen Itza, Oaxaca, Palenque) ou au Guatemala (Tikal), nous avons pu découvrir des sites très bien restaurés. Nombre d'entre eux étaient enfouis sous la forêt vierge et un travail colossale de défrichage est nécessaire pour rendre ces sites praticables aux touristes. Aperçu des sites mayas

Les indiens

Les indiens descendant des mayas, s'ils sont riches culurellement, restent parmi les peuples les plus pauvres du monde. Le combat pour manger est quotidien. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que dès qu'un mouvement politique propose aux indiens de bénéficier de leurs terres, celui-ci reçoit un appui massif de leurs parts. C'est pourquoi San Cristobal de las Casas est un des fiefs du zapatisme. De même, l'espoir de manger des fruits et légumes qu'ils ont fait pousser a mené les indiens guatémaltèques dans une guerre civile qui ne leur a finalement apporté que pleurs et douleurs.

Pour cette raison d'ailleurs, il ne faut pas s'étonner de la méfiance qui accompagne le premier regard d'un indien sur soi. Comme le racontait l'un d'entre eux, le jour des touristes vous prennent en photo pour leur album, la nuit les milices vous prennent à jamais votre fils; le jour se lève et de nouveau des touristes ... La guerre civile, certains indiens l'ont vécue de cette façon; peut-être cet indien que j'ai croisé du regard et qui n'a pas souri.

Malgré ces souvenirs (j'aimerais croire que ce ne sont plus que des souvenirs douloureux), les indiens sont un peuple qui aime s'amuser, mettre de la couleur des ses vêtements. Les fêtes sont nombreuses, arrosées et colorées.

Emmanuelle et moi avons organisé notre voyage au moment de la fête des morts et de la Toussaint à ... Todos santos ! Quelle fête !: rien à voir avec les chrisanthèmes de cimetières français ! Ici, on mange au cimetière avec les morts et on organise des courses de chevaux !

Les villes coloniales

Oaxaca (Mexique) ou Antigua (Guatemala) sont typiques des villes coloniales : autour de la catédrale, un pareterre de petite maison de toutes les couleurs où ils font se mettre à l'ombre. Le soir, la rue s'anime : il fait bon flaner au son des marimbas de la place voisine ...

Noter au passage que Oaxaca possède un musée, le musée Tamayo, épatant où sont rassemblées des sculptures mayas dont le dénominateur commun est moins l'intérêt historisque des oeuvres que leurs qualités esthétiques.