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Pays mayas coté pratique Présentation de notre voyage en pays mayas

Fête de la Toussaint à Todos Santos (Guatemala) le 1/11/97

Dans le texte qui suit, je vous raconte notre journée inoubliable dans ce village perdu dans la Cordillères des Andes. Pour info, toutes les petites images sont cliquables pour les voir en grand format.

30 Octobre 1996 - Nous venons d’arriver à Huehuetenango, dite Huehue pour es intimes. C’est la première grande ville du Guatemala que l’on rencontre après avoir franchi la frontière mexicaine. Cela sent déjà la fête des morts : tout le monde est de bonne humeur, les squelettes sont de sortie et les tombes décorées. On s’apprête à diner au cimetière avec les morts. On amène les dernières nouvelles pour le mort et un peu de nourriture pour qu’il mange. Et si vous n’y croyez pas, passez le lendemain : vous constaterez que les aliments ont perdu leur saveur : mangée par le mort. N’ayant pas de famille au cimetière d’à coté, nous regagnons le centre, pour gouter au fiambre, un plat traditionnel mangé à la Toussaint. En gros, c’est comme si on faisait un plat avec tous les restes du frigo : dans celui qu’on a obvtenu, on a trouvé du poulet, de l’avocat, de la betteraves, du mais blanc, du riz, ...

Après ce copieux repas, nous rejoignons le zocalo (la place centrale) de Huehue, pour trouver un moyen de rejoindre le lendemain matin Todos Santos, un village dans la montagne où se déroule une fête traditionnelle. On apprend qu’un bus partira à 4 h du matin. En revanche, rien de prévu pour le retour. Croisant deux israéliens dans le même état de perplexité que nous, nous décidons de nous associer pour partager un taxi qui fera l’aller-retour. Après une demi-heure de négociation avec plusieurs chauffeurs, notre rendez-vous est fixé avec un moustachu qui nous prendra sur la place le lendemain à 6h du matin. Ouf ! deux heures de sommeil gagnée !

Le 1er Novembre, 8h30, nous sommes sur la piste de Todos Santos à ... 6 dans la Ford Taunus (je ne vous ai pas dit ? notre chauffeur a finalement décidé d’emmener son fils !). Très vite, nous découvrons que Todos Santos et sa fête se méritent à coup de mètre cube de poussière avalée et d’heures de moteur agonisant en première à 4000m. Le sourire de notre chauffeur s’est crispé : a t’il été trop gourmand en emmenant quatre touristes dans sa petite voiture ?

Finalement, après 4h de piste et 50 kms de piste, nnous arrrivons à Todos Santos.

Au milieu des indiens vétus de leur tenue traditionnelle, nous sommes immédiatement identifiés comme touristes. L’accueil reste

Puis, nous nous dirigeons vers un petit chemin qui surplombe le village. La foule semble s’y rassembler petit à petit, ça pétarade : de toute évidence, il se passe quelque chose. Alors que nous montons, nous nous trouvons bousculés par un cavalier passablement éméché. La nuit a du être longue et chaude pour cet indien. Heureusement, son cheval connait le chemin. Arrivé en haut, tous les indiens fixent un groupe de cavaliers réunis au fond du chemin. A près quelques minutes d’attente, un coup de feu résonne et voilà que les cavaliers se ruent sur le chemin en poussant des cris aigus. leur passage soulève un nuage de poussière et la clameur du public. A peine arrivé, un nouveau coup de feu détonne et les cavaliers à peine arrivé de leur premier sprint, font demi-tour, repartent à l’assaut de leur point des départs. Heures après heures, ils vont ainsi passer la matinée à faire des allers retours au galop sur ces 200m de chemin, luttant contre la peur et les vapeurs d’alccol par des cris d’encouragement.

Dans un moment d’absence éthylique, un cavalier manque le départ: qu’importe, il s’élance 50 m derrière les autres toujours avec la même ferveur.La foule sur les bords du chemin est devenue compacte, les places sont ‘chères’. Tout le monde veut vibrer au son de cette course folle, sans vainqueur. Malheureusement, la fatigue accapare au bout de quelques heures chevaux et cavaliers. Les départs sont de plus en plus désordonnés. Bientôt, certains repartent avant que les derniers arrivent. Bientôt, c’est la colision, c’est la catastrophe. Un cavalier et son cheval volent par dessus une barrière. Une minute de silence inquiet, puis la course reprend comme rien ne s’était passé. Pendant ce temps, on transporte le cavalier blessé et le cheval est abattu.

Nous délaissons les chevaux pour le terrain de foot. Les indiens réussissent après beaucoup d’efforts à faire décoller une sorte de mongolfière publicitaire. Puis a lieu le match : Todos Santos contre une équipe de la vallée d’à coté. Ils sont arrivés la veille ... après une journée de marche. Todos Santos l’emportera devant les coeurs chavirés de leurs supportrices. De retour au village, la fête bat son plein. Un sorte de Monsieur Muscles a même construit une grande roue sur la place. Originalité de cette roue : elles est totalement mécanique. Monsieur Muscles la fait tourner lui-même. Le succès est complet : les jeunes et moins jeunes se pressent pour pouvoir faire un tour. Les sensations se lisent les visages.

A coté, deux indiens ont revêtu des tenues traditionnelles de conquistadores, d’autochtones et d’animaux. Evidemment, le conquistadore devient vite ridicule au plus grand plaisir des spectateurs.

 

 

Il est déjà 4h et le taxi doit nous ramener à Huehue. Le retour sera encore plus difficile que l’aller (nous sommes obligés de descendre et finir à pied la côte, la Ford n’en pouvant plus dans une montée) : peut-être notre tête était -elle de tous ces souvenirs accumulés dans la journée !!!