La dernière semaine d'Octobre, la fête des morts à Oaxaca s'annonçait gaie.

Les squelettes et cranes décoraient la majorité des boutiques.

La municipalité exposait même des têtes de mort respirant la vie en train de boire un pôt au café ou parodiant les riches yankees.

Après avoir franchi la frontière, la fête des morts se poursuit au Guatemala à Huehuetenango sans perdre de sa gaité.

Les tombes sont décorées (les écoles organisent même un concours de la plus belle). De la nourriture est déposée sur celles-ci pour l'appétit du mort. Certaines familles vont jusqu'à pique-niquer sur la tombe des parents défunts pour partager avec lui un repas dans l'année. On en profite pour donner aux anciens des nouvelles de la famille. Spécialement pour cette soirée, les cuisinières préparent le fiambre, sorte de gloubiboulga avec tous les restes qu'on peut trouver dans le frigo d'un guatemaltèque (mais, poulet, betterave, lentilles, etc ...).

Puis, la soirée vire à la fête de la musique pendant laquelle les familles viennent écouter les groupes musicaux locaux. Les musiciens défilent sur les plateaux, jouent quelques morceaux, rermercient la municipalité, Coca-cola et leur mère. Au pied de l'estrade, les gens discutent, promènent les petits enfants ou boivent une bière. L'ambiance est bon enfant.