Introduction
Ah, le fameux journal
intime !
Non, je ne vous imposerai
pas mes dernières émotions face à la poitrine
de ma voisine ou mes inimitiés avec mon dentiste. Premièrement
parce que je n'ai pas jusqu'à maintenant de journal intime
et que si j'en avais un, je n'y écrirais pas ce genre
d'histoires sans intérêt (quoique !).
Non quand j'écris
pour moi, çà m'arrive, c'est plus pour prendre
en photo, à coup de mots, un moment d'émotion
que je ne souhaite pas perdre : un spectacle qui m'a plu, un
film qui m'interpelle, un discours qui me fait bondir, un resto
qui a su épater mes papilles.
Dans quelques années,
tout comme une photo remémore une rencontre, mes textes
me rappelleront ces instants où l'on vit un peu plus
que d'habitude.
Alors si c'est si
personnel pourquoi les publier sur le net ? Oui, pourquoi ?
Mais aussi pourquoi pas ? Et si cela pouvait encourager certains
de mes visiteurs à partager les mêmes émotions
que celles que j'ai ressenties ? Pourquoi des moments de bonheur
ou tout simplement de plaisir ne se partageraient-ils pas ?
Alors j'écris
! Lisez ou zappez !
Gruppo
Corpo
Quelle troupe de danse ! Observés individuellement,
ils sont tous très forts. Pris globalement, quelle chorégraphie
!
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Nougaro raconte
Un homme voûté, appuyé sur sa canne, traverse
la scène : "Aïe ! Ouïe ! Cà déraille
! Je dérouille ! C'est la chanson de la carte vermeille
!". Cet homme, c'est Claude Nougaro, 72 ans.
Et pourtant contrairement à cette introduction, quelle
énergie cet homme-là : 1h30 seul sur scène,
à déclamer des textes, à chanter a capella.
Combien de jeunes s'y sont essayés ? combien ont réussi
?
Dans un décor à la Peter Brook (juste un banc),
Nougaro nous agrippe par ses petites histoires tantôt
mystiques, tantôt coquines, par cette langue qui claque,
par ce swing qui l'habite.
Claude, quand j'aurai ton age, donne-moi un tiers de ta poésie,
un tiers de ton intelligence et un tiers de ton tempérament
et je serai le plus heureux des hommes.
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17/01/03 American
Beauty (DVD)
Avec Emmanuelle, nous avions décidé de nous faire
une soirée resto-ciné. Le resto, le Casse-Museau,
fut fidèle à sa tradition : accueil décontracté,
formule pas chère avec toujours autant de saumon fumé
et service rapide. 20h15 : direction le cinéma CNP pour
voir Respiro. 20h25 : on s'installe dans la queue. 20h30 : "Respiro
complet !". Stupeur : on n'est pourtant pas à Paris
et Respiro n'est pas si connu que çà. Arrivé
au guichet, le Post-It est sans appel "Respiro complet".
Réflexion faite en écrivant ces phrases, j'aurais
dû m'en douter; se casser le nez après le Casse-Museau,
c'était dans la logique des choses.
En désespoir de cause, je propose à Emmanuelle
fort dépitée de regarder un DVD à la place.
Après une moue de contrariété, elle accepte
néanmoins ma proposition. Notre choix se porte sur "American
Beauty" convaincu par nos "j'ai entendu dire que c'était
pas mal" mutuels.
Notre motivation est mise à l'épreuve dès
les premières minutes du film : une fille propose à
son copain de tuer un homme minable, un mec se masturbe sous
la douche et une femme piaille en coupant des roses. Autant
de raisons pour nous faire fuir et pourtant dès ces premiers
instants, on est déjà accrocs à ces personnages.
Car on va assister en 2h à la résurrection d'un
homme bouffé par les compromissions de la vie, d'une
vie affreusement banale (la nôtre ?).
Finalement, n'en rêve-ton pas de cette jeune femme qui
vous fait perdre la tête, refaire du sport, dire ses 4
vérités à son patron pour retrouver un
boulot simple "où on n'a pas besoin de réfléchir"
? OK, c'est un fantasme et çà doit le rester !
Mais, pendant 2h, laissez-nous y croire ...
Chacun des personnages est magnifiquement interprété
et pointe à chaque fois une contradiction de l'Amérique
: le 'dealer' propre sur lui, le père 'marine' pédé,
la carriériste qui ne s'assume pas, l'adolescente inquiète
par son tour de poitrine, la copine libérée mais
finalement vierge et le quarantenaire père de famille
amoureux de la copine de sa fille. Je les aime, car ces personnages
qui se débattent avec leur contradiction, c'est un peu
le mien.
Avantages du DVD, les bonus (version commentée du film
et making-of, tout en anglais !) éclairent le film sur
les conditions du tournage et les choix du réalisateur.
Ainsi le réalisateur explique comment au travers du premier
repas familial, il a cherché à montrer toute la
distance qui séparait les membres de la famille en commençant
par choisir une table bien trop grande et en installant un pot
de fleurs entre les personnages, ...
En conclusion, deux heures de plaisir et des bonus qui permettent
de comprendre les ficelles du film.
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12/01/03 Expo
"Inuit" au muséum d'histoire naturelle de Lyon
Ce matin, les trottoirs sont gelés. Un temps idéal
pour découvrir une expo sur les "Inuit", ce
peuple polaire qui connaît le froid. Je m'attendais à
une exposition très orientée sur le mode de vie
de ce peuple; elle l'est. Mais plus inattendu est le support
principal de l'expo : la sculpture. Dès la première,
je suis subjugué par la finesse du travail réalisé
par ces sculpteurs du froid. Les pièces figuratives (animaux,
oiseaux, chasseurs, ...) taillées dans la serpentine,
l'os de baleine ou l'andouiller (bois des rennes) sont d'un
réalisme époustouflant. Plus étonnantes
encore sont ces représentations de chamanes, aux visages
déformés par la transe, ces représentations
de rêves et enfin ces pièces abstraites. Ces inuits
savent non seulement représenter ce qu'ils voient, mais
peuvent matérialiser la spiritualité comme beaucoup
de contemporains ne savent malheureusement pas faire.
A coté de ces sculptures, on trouve des commentaires
intéressants (comme sur les rôles respectifs de
l'homme et de la femme, l'éducation des enfants,etc...)
sans être lourds. Des vidéos complètent
le tout : l'une d'entre elles m'a beaucoup amusé. C'est
un film en noir et blanc sur un père de famille qui part
à la chasse. Il arrive avec son canoë, un enfant.
Le père saute à terre, prend son fils et l'y dépose.
Puis il retourne sur l'embarcation pour tirer ... sa femme cachée
à l'intérieur ! Puis pointe dans le dos de la
mère un bébé tout nu ! Puis s'agite dans
l'embarcation un deuxième enfant et suit enfin derrière
... le chien !
Une réussite, dommage que l'on ait raté la visite
guidée ! Mais si déjà vous aimez la sculpture,
vous serez comblés !
quelques photos de l'expo
Lien : www.museum-lyon.org
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Modigliani
Musée du Luxembourg
Nous avions prévu avec Emmanuelle d'aller voir l'expo
Matisse-Picasso. Malheureusement, nous sommes victimes du succès
de l'expo. En désespoir de cause, découvrant une
affiche sur Modigliani, nous choisissons d'aller voir cette
expo au Sénat. Bien que nous soyons un vendredi et que
l'expo venait juste de débuter, une file d'attente de
50m sur le trottoir nous accueille. Malgré 1h de queue,
nous persistons pour enfin découvrir les premières
toiles du peintre. Il voulait être sculpteur, mais ses
mécènes l'orientèrent vers la peinture
et ils avaient raison. En effet, ce qui m'a le plus marqué,
c'est la tonalité de sa palette, ce rouge feu qui donne
une chaleur particulière à ses personnages. Ses
lignes sont à la fois simples, pures, calmes et contrastent
avec ces peaux chaudes. Le regard perce d'autant. L'ambiance
est réussie avec des murs sombres qui soulignent par
contraste le feu des tableaux de Modigliani. Celui-ci a su capter
dans sa palette le rouge-feu, ce même rouge qui embrase
les murs d'une ville le soir après l'orage.
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Respiro
Pourquoi si peu de salles pour un si bon film ?
Ici le soleil brille tout le temps, les femmes sont belles,
les hommes sont bruns et mats et les jeunes circulent sur des
vespas. Ici la tradition c'est ce poisson qui fait vivre (on
peut même se payer un train électrique avec), c'est
l'homme qui commande et la femme fait son devoir. Alors quand
l'une d'entre elles commence à prendre des libertés
avec cette tradition, cela donne l'intrigue de Respiro.
Ce film véhicule des valeurs qui contrastent singulièrement
avec le modèle américain : pas de télé,
pas de fric, pas d'ambition et encore moins de carrière;
c'est à peine si on croise une voiture (si ! celle des
flics !). Et pourtant ces gens ne paraissent pas malheureux
: ils ont leurs traditions, leurs amis et même des bandes
rivales pour se bagarrer de temps en temps. Et ici pas de coups
en traître : on se bat à mains nues. Ce n'est pas
sans rappeler un petit village gaulois ...
Les acteurs, amateurs pour la majorité d'entre eux,
jouent à merveille. Leur rôle, en particulier celui
du mari, est pourtant complexe car il s'agit de faire transparaître
dans le regard l'amour qui lutte avec la rigidité de
la tradition.
En sortant, j'ai regretté de ne pouvoir trouver la bande
sonore du film car la musique de John Surman accompagne à
merveille les chorégraphies marines ... On trouvera en
revanche d'autres CD de ce musicien au rayon jazz.
En conclusion, Respiro donne l'occasion de voir des êtres
humains, bien vivants, qui se bagarrent entre tradition séculaire
et tendresse familiale. D'un bleu rafraîchissant ...
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Magdalene Sisters
Des maisons de redressement pour filles, çà a
existé ? Oui, il n'y a pas si longtemps en Irlande dirigée
par des bonnes soeurs cupides. C'est ce que raconte (démontre?)
ce film dur.
Ce qui est violent dans cette histoire, ce ne sont pas les
coups sur la tête, ni même vraiment le travail épuisant
(dixit la mère supérieure). Ce qui est choquant,
même de nos jours, même 10 ans après la fermeture
de la dernière maison de ce type, c'est l'humiliation,
la destruction mentale de ces filles, de ces femmes, de ces
mères. Comme en prison, on tente de s'y suicider; pire
qu'en prison une mère ne peut pas parler à son
enfant; bien pire encore, le lavage de cerveaux à la
lessive MS est tellement soigné que ces femmes ont oublié
le goût de la liberté en refusant simplement de
s'échapper lorsque l'opportunité se présente.
Certes, ce film s'est concentré probablement sur un
cas extrême de ce type de maison. Certes, les dernières
maisons qui ont fermé ne devaient être aussi dures.
Mais comment l'Eglise puritaine a t'elle pu cautionner ces pratiques,
même le quart de ces pratiques; un criminel, un violeur
est mieux traité que ces filles.
Preuve que l'Eglise n'est pas sereine avec cette histoire :
le Vatican a condamné ce film.
Pour l'anecdote, le même jour, ce film recevait le Lion
d'Or à Venise ... vous savez cette jolie ville d'Italie
non loin du Vatican. Clin d'oeil de l'Histoire ?!
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Le
tango des Racheski
On aurait pu faire ce film chez les cathos, chez les musulmans;
finalement cela se déroule chez les juifs.Une famille
juive se cherche : comment garder les traditions tout en étant
moderne ? Chaque personnage s'interroge, cherche sa propre solution,
celle qui le gène le moins. Mais rien n'est simple, que
l'on s'oriente vers l'intégrisme ou au contraire que
l'on quitte sa religion pour pouvoir être enterré
au coté de sa femme.
Ce film traite de cette quête avec beaucoup d'humour
et de subtilité. Là il serait facile de tomber
dans le parti pris ou la caricature, le réalisateur montre
toute la difficulté de choisir sa voie ... notamment
spirituelle.
Le tout est servi par des acteurs qui jouent de façon
extrêmement juste.
A l'époque des discours excessifs prononcés au
nom de Dieu de part et d'autre de l'atlantique, d'un coté
ou de l'autre de Jérusalem, ce film donne espoir le temps
d'un long métrage.
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L'esquive
"L'esquive" est un petit film rafraîchissant
sur le quotidien des jeunes ados de la banlieue. Ici, le langage,
la tchatche est la dominante du film.
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Boujenah : mon monde à moi
Je découvre Boujenah à travers la vidéo de ce spectacle.
Les textes analysent avec finesse, mais sans brio particulier,
les travers de notre société (la perte d'identité du père, des
peuples).
En revanche, ce qui retient l'attention, ce sont les talents
de comédien de Boujenah : les mimiques s'inspirent de tout ce
qui se fait de mieux (L. De Funès, F. Raynaud, Belmondo, Raimu),
l'échange avec le public est constant et poignant (le sketch
du coquelicot est d'anthologie).
Bravo, surtout que cet homme est seul sur scène pendant plus
d'une heure non stop : c'est aussi une performance, au sens
sportif du terme !
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Sénèque : de la brièveté de la vie
Au début de notre ère, un romain, Sénèque, écrivait ce petit
livre de 50 pages à peine. 2000 ans après, il pourrait de nouveau
en faire un best-seller. Quel sujet est plus d'actualité que
l'interrogation sur ce qu'on doit faire de notre vie.
Si la vie d'après-guerre était bien cadrée par les institutions,
la morale catholique et l'objectif de reconstruire un pays ravagé
par la guerre, depuis 20 ans le doute s'installe. Plus de grands
chantiers, plus d'économie administrée par l'Etat mais un libéralisme
de plus en plus sauvage; L'Etat se dilue dans l'Europe, la municipalité
dans les communautés de communes; l'autorité s'éclipse derrière
l'accord négocié; le mariage à vie laisse place à l'union libre.
Où sont nos repères, ces éléments stables qui nous guident
dans la vie ? Où dois-je aller dans ma vie ? sur quel bateau
? Nous sommes beaucoup à nous poser brutalement un jour cette
question. Sénèque essaie sinon de nous répondre, au moins de
nous alerter : la vie se doit d'être pleinement vécue.
Car, il le dit si bien, on la vit trop comme si elle durait
indéfiniment.
Sénèque nous invite alors à chasser de nos pratiques la débauche
stérile, l'ambition chronophage, la soumission liberticide.
"Remplacez 'temps' par 'vie'" disent certains formateurs
en gestion du temps : Sénèque est sûrement un des premiers
à le dire. Vivons pleinement chaque journée pour ne pas redouter
la mort : voilà le message que semble nous dire Sénèque.
Pourtant, après avoir critiqué avec talent le comportement
de nombre de ses contemporains (et indirectement nombre des
nôtres !), Sénèque apporte finalement peu de réponses positives
... si ce n'est lire les sages.
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Good Bye Lenin !
Une des richesses du cinéma, c'est sa capacité à produire des
fictions.
Ainsi, même si je ne suis pas fan de science-fiction, il n'en
reste pas moins que c'est un pan important de la production
cinématographique. Il existe une fiction plus subtile dont le
film "Good Bye Lenin" pourrait être l'emblème qu'on pourrait
appeler l'autre Histoire. Cette fiction quand elle ne se cache
pas , sinon on appellerait cela du révisionnisme, pose la question
: "Et si on interprétait les événements historiques différemment
...".
Dans Good Bye Lenin, c'est l'histoire de la chute du mur de
Berlin. Une allemande de l'Est, a échappé à ce moment de sa
vie et de l'Histoire suite à un coma. Afin de lui éviter ce
choc et un éventuel second infarctus fatal, son fils s'ingénie
à lui cacher la réunification des deux Allemagne.
Mais cette tache s'avère vite périlleuse tant les changements
sont rapides, profonds et touchent tout le quotidien des allemands
de l'Est. Après quelques situations rocambolesques, comment
expliquer par exemple une pub de 6 m sur 12 pour Coca-cola sur
l'immeuble voisin, le fils n'a d'autre issue que d'avouer la
réunification à sa mère ...au petit détail près que, pour ne
pas choquer sa mère, c'est l'Allemagne de l'Ouest qui se réfugie
en Allemagne de l'Est !
Les situations rocambolesques que ces mensonges engendrent donnent
beaucoup d'humour à ce film.
Mais le comique de situation ne masque en rien une analyse très
subtile de la réunification vue de l'Est. On y voit débouler
en RDA un capitalisme apportant pêle-mêle ses rayons
pléthoriques, sa liberté, sa concurrence, ses inégalités ...
Certains apprécient le coca et les hamburgers, d'autres regrettent
l'ordre rassurant du passé socialiste. On sent beaucoup de nostalgie
dans ce film (comme par hasard, on retrouve Yan Tiersen à la
musique et même un morceau d'Amélie Poulain!).
On ne veut pas forcément revenir en arrière, mais le ton est
un peu désabusé comme si le héros voulait nous dire : j'attendais
mieux de la part de l'Occident.
Seule l'histoire du père exilé en Occident ne m'a paru d'un
grand intérêt et alourdit le discours. A moins que quelque chose
m'ait échappé ...
Je terminerai en soulignant le jeu des comédiens qui est excellent.
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La
vie est un miracle
Du Kusturica pur jus : la musique est tonitruante, le bestiaire
est toujours aussi complet et les personnages ne sortent jamais
sans un grain de folie. Cela donne une fresque baroque et loufoque;
on rit beaucoup, avec des situations toutes aussi improbable
les unes que les autres (comme ce capitaine qui illustre avec
sa mappemonde le récit que son ami raconte à sa
femme pour la tenir éveillée pendant une opération
chirurgicale).
Ayant découvert Kusturica avec le fabuleux "Chat
blanc, chat noir", ce film m'a plu sans m'emballé.
On a un peu une impression de déjà vu car on retrouve
dans ce film de nombreux éléments déjà
présents dans le précédent film : les animaux,
les trains, les fêtes, les orchestres, la 'poudre', les
roulades dans la paille,..... Finalement il y a peu de nouveautés
si ce n'est le foot, la guerre et de magnifiques images de paysages
enneigés.
A voir, car on a finalement peu d'occasion de délirer
comme le fait Kusturica; à voir absolument si on n'a
jamais vu un de ces films.
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Kill
Bill 2
Kill Bill 1 était sanglant; celui-là l'est moins
et je préfère. Ce numéro 2 est plus équilibré
entre combats et passages psychologiques où l'on s'interroge
sur ce qui peut se passer dans la tête d'un tueur.
Quentin Tarentino maîtrise avec perfection l'art du cadrage
en passant de plans en grand angle sur les paysages arides du
Mexique aux gros plans serrés sur la tête Sergio
Leonienne de ses personnages. Quant à la musique, elle
sert une nouvelle fois parfaitement l'intrigue.
Enfin, Uma Thurman est encore plus impressionnante que dans
le premier épisode associant à la fois grace et
regard de tueuse. On se demande comment a-t-elle pu incarner
aussi précisement le personnage... C'en est presque inquiétant
!
Cela sent le DVD acheté pour les beaux yeux d'Uma au
milieu d'un visage noirci de terre et de sang .
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Just
a kiss
Dans l'univers des films de Ken Loach, Just a kiss fait plutôt
partie des films gais.
Casim, un jeune et beau pakistanais tombe amoureux d'une jolie
prof de musique. Le seule problème est qu'elle est irlandaise
et surtout catholique. Alors que ces deux jeunes adultes ont
l'esprit suffisamment ouvert pour se découvrir, s'aimer
et finalement vouloir vivre ensemble, bientôt leur communauté
respective vont se dresser contre leur projet. Casim doit choisir
entre son amour et sa famille. Elle, doit renoncer à
son poste si elle ne revendique son catholiscisme.
L'Amour face au Devoir : un grand classique de la tragédie
projeté par Loach dans l'univers social du début
du XXIème siècle. Si Ken Loach peut parfois géner
par son engagement social radical, ici il est plus sobre et
finalement à mon avis plus juste. Car loin d'effacer
le discours qui lui tient à coeur, cette sobriété
met en exergue les quelques phrases assassines qui restent sur
l'intégrisme de certains religieux ou sur le rascisme.
Enfin, comme d'habitude aurais-je envie de dire, les acteurs
sont excellents ... et beaux qui plus est !
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